PROTECTION A BAS INTRANTS PHYTOSANITAIRES DES ANEMONES ET RENONCULES SUR LE TERRITOIRE MEDITERRANEEN (Projet PROBIPAR)

Début d'un programme de 3 ans sur la protection à bas intrants phytosanitaires des anémones et renoncules sur le territoire méditerranéen

Ce projet bénéficie de la participation financière du CASDAR dans le cadre des appels à projets FranceAgriMer de 2019.

Les anémones et renoncules pour la fleur coupée sont des produits phares du littoral méditerranéen, reconnus aux niveaux national et international. S’appuyant sur les résultats positifs du précédent projet DEPHY EXPE HORTIFLOR, des expérimentations conduites dans les stations Cream et Scradh/ASTREDHOR Méditerranée, le projet PROBIPAR vise à réduire drastiquement l’utilisation de produits phytosanitaires en culture d’anémones et renoncules, tout en aboutissant à une production rentable adaptée aux exigences du marché. Plus exactement, alors que le groupe Dephy Ferme Anémone Renoncule, FAR, visait un Indice de Fréquence de Traitement de 18, PROBIPAR permettra d’atteindre un IFT maximum de 2. Un agro-système d’anémones et renoncules encore plus vertueux sera expérimenté, combinant l’ensemble des leviers pour ces cultures sous abri non chauffé que sont : gestion climatique, filet anti lépidoptère, monitoring des nuisibles, bio-stimulants, micro et macro-organismes de lutte biologique, habitat et complément alimentaire pour auxiliaires de culture introduits et indigènes.

Le projet se déroule en 2 phases, plus ou moins imbriquées :

ACTION 1 : mise au point des stratégies de protection biologique intégrant tous les leviers dans une approche globale d’observations sanitaires

La première année, une stratégie basée sur le fait que la lutte biologique doit rester prioritaire en veillant à la valorisation de la faune auxiliaire indigène, est mise au point sur les deux sites d’expérimentation. Dans chaque site, les modes opératoires des nouveaux leviers sont précisés avec l’adaptation des règles de décision de façon à trouver un compromis acceptable et le meilleur équilibre dans le cadre d’une stratégie globale à moyen terme. Le seuil d’intervention comme la fréquence de passage seront définis.

Sur les 2 répétitions du système testé, nous évaluerons les mêmes combinaisons de leviers intégrant à la fois :

-       Des éléments de prophylaxie portant sur les conditions de production et de protection des plantes (gestion climatique, filet anti lépidoptère,…). Ces éléments seront conduits selon un planning prédéfini sur la base d’expériences précédentes. Elément important, l’usage du hors sol est maintenant considéré comme une base pour ces productions.

-       Des éléments de protection biologique intégrée selon un schéma de décision figé (au moins par tranches de 2 ans). Cette stratégie intégrera la totalité des solutions agro écologiques actuelles : lutte biologique, lutte avec des produits alternatifs aux pesticides, en valorisant la biodiversité fonctionnelle et en ultime recours la lutte chimique.

 ACTION 2 : Validation de la meilleure combinaison de leviers et de la méthode de veille sanitaire

 Une fois les modalités de fonctionnement et les règles de décision mieux établies, les deux dernières années du projet seront consacrées à une validation des meilleures combinaisons possibles des leviers pour atteindre les objectifs de production, de réduction des pertes de récoltes liées aux ravageurs et maladies, de qualité, de contrôle de l’état sanitaire et d’IFT fixé au départ du projet.

 ACTION 3 : Communiquer sur le projet et sur les résultats obtenus

La communication sur le projet concerne toutes les informations sur le projets, sur les résultats techniques obtenus, mais aussi une partie commerciale avec mise en vente des fleurs issues des essais.

Résultats obtenus

Comme prévu le projet s'est déroulé de 2019 à 2021 (fin en décembre 2021)

Dans les conditions des essais, la plupart des ravageurs (noctuelles, tétranyques et thrips) ont été bien contrôlés à l’aide des lâchers anticipés de trichogrammes et de phytoseiides (Neoseiulus cucumeris dans la strate végétale et Strateolaelaps scimitus au sol). Seuls les pucerons, qui se maintiennent même en hiver, ils sont difficiles à maitriser. La stratégie de protection vis à vis des maladies comprend antagonistes, substances de biocontrôle et stimulateurs. L’efficacité varie selon les cultivars et les campagnes notamment pour l’oïdium et le botrytis. De fait, le coût de la protection a varié de 1 à 1,7€/m².

La réalisation pratique de la stratégie débute par le vide sanitaire de la serre suivi de la désinfection du substrat inerte et de la pose de filet anti-lépidoptère. Aussitôt après la plantation des griffes, les antagonsites des pathogènes sont apportés par le réseau d’irrigation. Aux premières pousses végétales sont apportées des acariens prédateurs des thrips, et des insectes parasitoïdes des pucerons et noctuelles. Dès l’apparition des tétranyques, leur prédateur Phytoseiulus persimilis est lâché en ciblant leurs foyers. Des leviers de la biodiversité fonctionnelle peuvent être installés un mois après la plantation que sont plantes de service, matériau habitat et complément alimentaire, ceci dans le but de favoriser la faune auxiliaire.

Durant toute la conduite de la culture, les ravageurs, leurs auxiliaires associés et les maladies sont suivis avec régularité afin d’intervenir, autant que possible, avant l’apparition des dégâts.

La stratégie de protection doit être préventive sur le long terme avec une formation à la reconnaissance des agents nuisibles et utiles aux anémones et renoncules.  

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